Le storytelling (art de raconter une histoire) existe depuis des temps ancestraux mais reste plus que jamais un sujet d'actualité. Il est très fréquemment utilisé comme stratégie de marketing, tant dans l’industrie de la littérature que dans celle du divertissement. Bien que le storytelling soit de plus en plus reconnu comme un outil de communication puissant, certaines idées fausses circulent encore à son sujet. Dans ce qui suit, nous démontons les principales idées reçues sur le storytelling.
L’une des principales idées fausses sur le storytelling est qu’il ne s’applique qu’aux histoires fictives, telles que les romans, les contes de fées et les films. Pourtant, il peut être utilisé dans n’importe quel contexte : des présentations commerciales aux publicités de marque en passant par des conversations informelles jusqu’à la transmission de la culture d’entreprise, le storytelling a sa place dans tous les aspects de notre vie. L’utilisation des histoires dans des contextes non fictionnels peut susciter des émotions, persuader et rendre des idées complexes plus compréhensibles pour le spectateur ou l’auditeur.
Bien que le divertissement soit l’une des utilisations les plus répandues du storytelling, cela va pourtant bien au-delà de ça ! Le storytelling est un outil puissant pour transmettre un message, partager des informations et inciter les gens à agir. Dans le monde des affaires, le storytelling est de plus en plus utilisé pour renforcer l’image des marques, vendre des produits et engager les clients. Les histoires créent un lien émotionnel qui fait que les gens se sentent plus engagés et plus enclins à agir.
Un troisième préjugé sur le storytelling dit que les bons conteurs sont uniquement des personnes extraverties et charismatiques, capables de s’exprimer sans effort devant un public. Or, rien n’est plus faux. Si les individus extravertis sont naturellement plus enclins à partager leurs histoires, le storytelling est une compétence qui peut être apprise et développée par tout le monde. Il ne s’agit pas seulement de s’exprimer devant un large public, mais aussi de créer un lien personnel, même dans le cadre de conversations en tête à tête.
Bien qu’une fin heureuse soit toujours satisfaisante, toutes les histoires n’ont pas besoin de se terminer de manière parfaite. La vie réelle est faite de hauts et de bas et les histoires reflètent souvent cette complexité. Une histoire peut être inspirante sans pour autant avoir une fin heureuse. Une histoire peut inciter les lecteurs ou les spectateurs à réfléchir aux difficultés de l’existence humaine, à développer de l’empathie et à réfléchir à leur propre vie.
Une dernière idée faussement très répandue à propos du storytelling est qu’il a pour unique fonction de susciter des émotions chez le public. Si les émotions jouent un rôle crucial dans une bonne narration, il est important de comprendre que toutes les histoires n’ont pas une visée émotionnelle. Les histoires peuvent également être éducatives et/ou informatives, ou même avoir pour but d’analyser un problème complexe sans qu’il y ait une forte charge émotionnelle. C’est l’équilibre entre l’émotion et l’information qui rend une histoire puissante et mémorable.
Le storytelling est un outil de communication polyvalent et puissant dont l’utilisation dépasse largement la fiction et le pur divertissement. En trouvant le bon équilibre entre l’émotion, l’information et la logique, les narrateurs peuvent captiver, convaincre et inspirer leur public de manière authentique et percutante. Qu’il s’agisse de raconter une histoire devant un large public ou d’avoir une conversation intime à petite échelle, la bonne histoire peut faire toute la différence.
Texte par Amaryllis De Bast